Les résultats des travaux de recherche sont-ils pris en compte par les gouvernants lorsqu'ils élaborent les politiques publiques en matière d'éducation, s'interroge-t-on sur France culture.
Il ne semble pas, loin de là. L'économiste Julien Grenet, directeur de recherche au CNRS et professeur associé à l'École d'économie de Paris, prend l'exemple du retour du redoublement, à propose duquel « on dispose d'énormément de travaux qui montrent les limites d'un tel dispositif », ce qui n'empêche pas le retour de cette fausse bonne idée. Sans même parler des évaluations peu concluantes de certains dispositifs qui sont pour autant maintenus. Claire Piolti Lamorthe, professeure de mathématiques au collège et présidente de l'APMEP (Association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public), le confirme : « on a l'occasion de s'exprimer, mais souvent, on a l'impression que c'est juste un affichage qui permet de légitimer ce qui a été décidé ».
Pourquoi ? Pour Xavier Pons, Maître de conférence à l’université de Paris Est-Créteil et chercheur associé à l’Observatoire sociologique du changement, « on gouverne de plus en plus dans l'urgence, on veut afficher son dynamisme, on veut aller plus vite que les acteurs du débat public pour les surprendre ».
C'est « la rapidité sans la qualité », résume-t-il.
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