« Les femmes, les personnes des classes populaires et les personnes non blanches ne s’autocensurent pas en sciences : elles sont censurées socialement par le poids des rapports de domination », écrit Clémence Perronnet, chercheuse en sociologie, en conclusion de Matheuses, dont elle est co-autrice, un texte reproduit dans The Conversation.
Il est important de préciser qu'il s'agit bien là de la conclusion d'une vaste enquête sociologique de 240 pages, notamment à la lecture des commentaires de The Conversation, où il est reproché à l'autrice l'absence de statistiques, l'absence de sources ou un article « bien plus “doctrinal” que scientifique ». La démonstration a eu lieu dans les pages précédentes, chiffres à l'appui, et c'est bien la fonction d'une conclusion que d'élargir le propos sans reprendre les données exposées précédemment.
Les reproches formulés à l'encontre des autrices étant donc, en l'espèce, injustifiés, peut-on les voir comme une nouvelle tentative - que je veux croire inconsciente - d'éviction des femmes du champ scientifique ?
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